Le Punk est apparu progressivement durant la deuxième moitié des années 1970. D’abord à New York, avec le club mythique CBGB’s, puis à Londres avec l’explosion provocatrice des Sex Pistols (groupe qui était à l’origine un pur produit de l’imagination de Malcolm McLaren, afin de faire de la pub pour sa boutique). Ce dernier entraîna bons nombres de groupes tels que The Clash, The Buzzcocks, The Slits, Joy Division, etc.
Le Punk ne se résume pas qu’à de la musique, c’est un pur état d’esprit. Le fruit d’un contexte politique et social très défavorable, que ce soit à New York, mais davantage à Londres. Il est profondément antiroyaliste et anarchiste. Il pense que la société actuelle ne peut pas fonctionner telle quelle est et utilise la provocation et la révolte afin de briser les codes imposés par cette même société ;la notion de liberté étant très peu appliquée dans cette dernière. Les punks, souvent issus de la classe moyenne, ne désirent pas rester dans une position de passivité, ils accordent une grande place à l’action participative et à défendre activement les sujets qui leur tiennent à cœur. Profondément anticapitaliste, il utilise le DIY (do it yourself), à la base instaurée pas Abbie Hoffmann, activiste anarchiste hippie. Le DIY consiste à tout faire par sois même, avec une économie de moyen et de techniques. Il vise la gratuité et privilégie les notions de simplicité et d’efficacité. Un des exemples d’application du DIY serait le fanzine, souvent employant la photocopieuse. Le Punk, bien que mort en tant que tel peu de temps après son explosion (quelque chose d’aussi fort ne pouvait être destiné qu’à une fin précoce) continu à faire des adeptes et des émules. Sa philosophie est encore profondément encrée dans certains esprits et c’est bien normal (vu la société pourrie dans laquelle nous évoluons).
Pourquoi l’association du Punk et du féminisme me parait-elle naturelle ? C’est parce que le punk a beaucoup aidé la condition féminine. Il a permis aux femmes de se mettre sur un pied d’égalité, face aux hommes. Comment ? Avant le punk, les femmes dans le milieu du Rock’n’Roll n’étaient finalement présentes qu’en tant que groupies. Elles étaient les fans, les muses ou les bonnes à tout faire des Rock stars. Cet univers était très masculin, les hommes occupaient le devant de la scène, les femmes étaient en coulisse ou dans le public, donc affichées comme passive. Les femmes achetaient les posters, les hommes, les guitares. Le punk a permis aux femmes de choisir la guitare, d’agir ! Elles se sont servies du mouvement pour leur propre cause et sont montées sur scènes : Patti Smith, Tina Weymouth, Blondie, Poly Styrene, The Slits, Penetration, Siouxsie & the Banshees, etc. ; toutes ces personnes ont activement contribué à l’amélioration de la condition de femmes dans le Rock, mais pas uniquement.
Elles sont devenues des modèles pour toutes les femmes. Depuis, il ne cesse d’y avoir des femmes sur le devant de la scène. Que ce soit à travers le mouvement Riot Grrrls, ou avec des noms tels que Peaches, The Gossip, Les Suprêmes Dindes, Les Reines Prochaines, etc.Les années 1970 étaient les années de l’émancipation sexuelle et féminine. Le punk les a activement aidé.
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